Addiction aux réseaux sociaux et déclin intellectuel
Le déclin intellectuel est-il une réalité ? Si on parle de déclin, c’est que cette notion implique logiquement un niveau intellectuel plus élevé par le passé. Alors, le niveau intellectuel en France, en Europe et dans le monde est-il en décroissance ? Et qu’est-ce qu’être un intellectuel ? Quid de l’addiction aux réseaux sociaux et de leur influence sur l’intelligence des nouvelles générations ?
Être un intellectuel
Être un intellectuel, c’est un état d’esprit, une disposition à la réflexion, à la curiosité, à sa remise en question. Cela ne dépend pas juste d’un diplôme ou d’une éducation. C’est un état d’esprit qui s’étoffe tout au long de sa vie à travers une quête de connaissances. C’est un mode de pensée, un rapport au savoir. Tout individu qui cultive l’esprit critique, la curiosité et le dialogue peut être considéré comme un intellectuel.
- Goût pour la réflexion et l’analyse ;
- Curiosité, une soif de culture générale : philo, sciences, histoire ;
- Capacité à argumenter et à débattre : échanger des idées et confondre des pts de vue ;
- Écrit, enseigne et influence la pensée des autres ;
- Capacité à prendre un recul critique : il ne se contente pas d’accepter les idées toutes faites, il les remet en question.
L'homme moderne et l'intelligence
Intellectuels, nous le sommes tous plus ou moins à des degrés différents : dans notre société, nous sommes capables de lire, écrire et défendre des idées. Et toute personne qui lit, s’informe et débat avec son entourage peut déjà être considérée comme intellectuelle. Certains aiment croire qu’ils sont plus intellectuels que d’autres, et qu’il s’agit d’un privilège réservé aux grands philosophes, aux personnes très instruites ou financièrement très aisées, mais chacun à son niveau est plus ou moins un intellectuel.
La principale source d’énergie d’un intellectuel, c’est l’information. De ce point de vue, notre époque est un âge d’or. Depuis l’invention de la mémoire informatique jusqu’au partage des connaissances en ligne via notamment les réseaux sociaux, l’homme ne cesse de s’autocultiver. Les sources d’information sont devenues quasi inépuisables, avec des échanges démultipliés grâce aux nouvelles technologies :
- L’invention du télégraphe qui fut une première révolution,
- Le développement de la radio, avec une transmission de l’information instantanée.
- Le déploiement du téléphone filaire.
- La création et l’évolution de l’ordinateur personnel.
- L’arrivée des smartphones.
Cette évolution a rendu les partages de vie possibles de façon instantanée et massive, permettant à chacun d’inspirer le monde et de s’enrichir grâce à des découvertes à portée de clic. Au bout du compte, l’homme est aujourd’hui bien plus cultivé qu’auparavant, un pur intellectuel.
L'addiction aux réseaux sociaux
L’explosion du marché des nouvelles technologies et des smartphones a permis l’émergence d’un nouveau phénomène : l’utilisation à grande échelle des réseaux sociaux par les jeunes générations des pays favorisés. Dans leur découverte de cette première liberté face au monde, les jeunes usagers peuvent partager tout et n’importe quoi et aller chercher des modèles loin du contrôle parental, quitte à perdre le sommeil. Ils peuvent alors verser dans une forme d’addiction aux réseaux sociaux qui représente un réel danger pour leur équilibre de vie.
Cette nouvelle faculté d’être connectés au monde sans arrêt et de montrer qui ils sont ou qui ils voudraient être nuit profondément à leur santé cérébrale et mentale. Cela contribue à des troubles neurodégénératifs et à un dysfonctionnement cognitif. Ils restent connectés une partie de la nuit ou au moindre moment de temps libre pour jouer à des jeux abrutissants ou voir des vidéos plus ou moins réelles. Ils peuvent passent leur temps à discuter de manière virtuelle et répétée pendant des mois. Tous ces facteurs font plus de mal que de bien et le niveau intellectuel baisse inexorablement.
Les enfants non encadrés entrent peu à peu dans une spirale : la concentration en journée devient plus difficile et le niveau scolaire peut en pâtir. C’est dans ce contexte que certains s’autorisent à dire qu’il y a un déclin intellectuel dans nos sociétés. Ce n’est cependant pas une fatalité et chacun peut se reprendre en main. Ce phénomène contribue cependant à la montée des violences dans la société et la période du Covid-19 a assurément joué un rôle. De plus, la banalisation de la violence dans les séries et les films où les armes, le sang et les crimes deviennent une normalité n’arrangent rien au tableau. Dans une génération où la technologie apporte le meilleur à nos sociétés, l’homme est paradoxalement responsable de l’abrutissement de sa descendance.
Conclusion
Nous sommes sur terre pour apprendre, comprendre, expérimenter et devenir des êtres meilleurs. Être un intellectuel dépend de chacun, c’est un choix personnel. Nous naissons tous intelligents, mais cette intelligence ne se développe que si on active certains leviers. Découvrons ensemble dans cette vidéo comment rendre notre cerveau plus actif pour relever les défis actuels. Si vous avez aimé cette analyse et que vous vous retrouvez dans cette description intellectuelle, likez, partagez et abonnez-vous à ma chaîne Youtube.
Patrick Lalevée
Auteur, essayiste français.
Passionné, neutre et impartial.
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